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L'objectif de Tierra Incognita est d'informer le public 
et les associations sur l'actualité des événements liés à l'écologie et la santé.
L'association suit l'actualité internationale afin d'informer et d'agir au niveau local et national.



DU CADMIUM... ET PUIS QUOI ENCORE ?

Cette campagne initiée par Tierra Incognita en février 2002 a reçue le soutien  plusieurs organisations françaises : 

                                                       - CNIID : Centre National d'Information Indépendante sur les Déchets 
                                                       - Greenpeace France
                                                       - Ecologie sans frontière 
                                                       - Action Santé Environnement 

La campagne a été arrétée en juin 2002 alors que les textes de loi incriminaient été votés... au bénéfice de l'industrie. 

 




 

Le cadmium, élément non indispensable à la vie, partage avec les autres métaux lourds la propriété de s'accumuler dans l'organisme. La dose hebdomadaire maximale établie par l'Organisation Mondiale de la Santé est de 7 µg/kg de poids corporel. Annuellement en France ce ne sont pas moins de 14 tonnes qui sont émises dans l'atmosphère par les activités anthropiques, 2000 tonnes au niveau mondial.
En 1988, la Commission européenne décidait d'interdire le cadmium. La Directive 91/157/CEE allait dans ce sens. Une révision de cette Directive était en cours pour interdire le cadmium d¹ici à 2008. Mais, le 26 juin 2001, le projet est suspendu. Que s'est-il passé ? Le principal fabricant mondial d'accumulateurs au cadmium, le français SAFT, à la suite d'un intense lobbying, aurait-il fini par avoir raison de la détermination de la Commission ?
Le cadmium entre dans la fabrication de nombreux accumulateurs, dont les batteries pour véhicules électriques. On trouve en moyenne pas moins de 38 kg de cadmium par batteries. SAFT, filiale d'Alcatel, domine le marché à près de 90 %. Les alternatives existent : certains industriels utilisent des batteries sans cadmium, à base de nickel-MH, ou de lithium par exemple, et ce depuis 1997. C'est pourquoi nous demandionsau gouvernement français :
               - lors de la transposition en avril 2002 dans le droit français de la Directive 2000/53/CE, de ne pas modifier l'Annexe II et d'interdire les batteries nickel-cadmium d'ici à juillet 2003 ;
               - de soutenir la Directive 91/157/CEE afin d'interdire le cadmium dans les piles et accumulateurs d'ici à 2008.

Par cette même campagne, nous demandions à la Direction Générale de l' Environnement de l'Union Européenne de reprendre la rédaction de la Directive 91/157/CEE et d'interdire le cadmium dans les piles et accumulateurs d'ici à 2008. Ceci afin d'œuvrer vers une réduction à la source des déchets toxiques.